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 Lionel Bouvier

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AuteurMessage
Emman

Emman


Messages : 166
Date d'inscription : 26/07/2010
Age : 31

Lionel Bouvier Empty
MessageSujet: Lionel Bouvier   Lionel Bouvier EmptyLun 24 Mar - 15:49

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NOM DU PERSONNAGE


INFORMATIONS
NOM: Bouvier
PRÉNOM: Lionel
SURNOM: J'en ai eu plusieurs, mais comme ils ne sont pas très flatteur, je ne vois pas l'utilité de les rapporter ici...
PSEUDONYME(S):
ÂGE: 17 ans
DATE DE NAISSANCE: 1er octobre
SEXE: Mâle
GROUPE: Habitant
RÔLE:
MÉTIER/ÉTUDES: Aucun
ORIGINE: Montréal (Canada)


PHYSIQUE
COULEUR DE PEAU: écrire ici
CARACTÉRISTIQUES DES CHEVEUX: Couleur, longueur, style, etc.
CARACTÉRISTIQUES DES YEUX: Couleur, forme, particularités,etc.
DESCRIPTION DE LA SILHOUETTE: Taille (cm), poids (k), musculature, etc.
PARTICULARITÉ: Tatous, lunettes, tache de naissance?


CARACTÈRE
PERSONNALITÉ: Au choix, 8 lignes de rédaction ou liste de caractéristiques décrivant votre personnage. Si vous choisissez cette dernière option, assurez-vous d'être généreux. Ne vous contentez pas de deux ou trois traits superflus. Une liste qui n'est pas assez convaincante nécessitera un approfondissement pour la validation.
GOÛTS & DÉGOÛTS: écrire ici
ASPIRATIONS & PEURS: écrire ici
ALLÉGEANCES: Régime, Résistance ou neutralité. Ce que vous direz ici n'aura aucune influence sur le groupe où vous serez affecté ; on peut très bien être favorable à un camp sans en faire partie.


BIOGRAPHIE
Le téléphone qui sonne, qui résonne dans cette appartement crasseux qu’est notre chez-nous. Je suis dans un coin, dessinant sur un vieux sac de papier à l’aide des crayons que maman utilise pour ses yeux. La sonnerie ne cesse pas, elle continue de résonner, et pourtant, maman ne répond pas. Elle dort, je crois. Depuis deux jours, elle dort. Elle prend toute la place dans ce qui nous sert de matelas, alors moi, je me contente du sol. De toute manière, j’y suis habitué. Quand maman ramène des hommes, moi, je dois dormir dans la salle de bain, caché. Alors je ne me plains pas. Elle n’aime pas quand je me plains, de toute manière, et je ne veux pas qu’elle se fâche. Mais comme le téléphone continue de sonner, je finis par me lever, pour aller répondre, de ma petite voix fébrile. J’ai peur de répondre, d’habitude. Mais comme personne d’autre ne va le faire, il faut bien y aller. Mes petits doigts jouent après le fil du combiné alors qu’un homme me cri après, me demandant de parler à ma mère. Cet homme, c’est le patron de maman. Je le sais, je reconnais sa voix. Il est venu ici à plusieurs reprises pour venir réclamer de l’argent. Je tente de lui expliquer que maman fait dodo, mais il ne veut rien entendre, et fini par me raccrocher au nez. Haussant les épaules, je retourne à mes jeux.

C’est le premier souvenir que j’ai. Cet après-midi-là, des gens sont venus chez moi. Des policiers. Ils ont amené maman, puis ils m’ont amené, moi. Ils ont tenté de m’expliquer, mais je n’ai rien compris. Comment expliquer à un enfant de trois ans que sa mère est morte d’une overdose? Depuis quand un enfant comprend la mort? Et pourtant, je n’ai pas eu le choix de la comprendre. Ils m’ont expliqué. Ma maman n’allait jamais se réveiller. Voilà ce qu’on m’a dit avant de m’amener je ne sais où. Je n’avais que trois ans. Le petit bonhomme que j’étais marchais tout sourire, tenant la main d’une gentille policière. Elle m’a conduit à un endroit que je n’avais jamais visité, un hôpital, où d’autres gentilles dames se sont occupées de moi. Elles m’ont donné à manger, elles m’ont lavé, elles m’ont offert un lit dans une chambre avec d’autres enfants. C’était drôle. Il s’agissait d’une grande chambre, plus grande que ma maison, où trois autres enfants jouaient. L’un d’eux était bizarre, il bavait et il ne parlait pas, mais les autres étaient gentils. J’y ai passé trois jours avant qu’on m’envoi ailleurs. Cette fois, c’était un homme qui m’accompagnait, dans sa grande voiture, pour me conduire jusqu’à une maison vachement grande, où résidaient quatre autres garçons. Il y avait un papa et une maman qui s’occupaient d’eux, mais c’est drôle, parce qu’aucun des garçons ne les appelaient papa ou maman. Ils étaient tous très vulgaires, et s’insultaient les uns les autres. C’est d’ailleurs là que j’ai hérité de mon premier surnom : petit con. Dans cette maison, c’était ainsi qu’on m’appelait. Autant le papa, la maman, ou les garçons. J’étais le petit con, et personne ne se gênait pour me frapper, me mordre, ou même me brûler à l’aide d’un fer chaud. J’ai beaucoup pleuré, dans cette maison, mais heureusement, je n’y suis pas resté longtemps. Après quelques mois, le gentil monsieur avec sa grosse voiture est revenu, et m’a amené dans un autre endroit. Le trajet a été bien long, et finalement, nous nous sommes arrêtés sur une sorte de ferme, comme celles que je voyais à la télévision, avec des poules et des chats. Cette fois, il n’y avait que des filles, avec le papa et la maman. Le gentil monsieur m’a confié à cette famille, m’assurant qu’ici j’allais me plaire. Mais me plaire, ce n’est pas arrivé. Certes, j’avais une grande chambre où je dormais seul, et les filles étaient plus gentilles, mais parfois, le papa venait me voir, la nuit. Il me touchait. Je ne comprenais pas, mais je savais que je n’aimais pas ça. Mais je ne me plaignais pas, parce que je ne voulais pas retourner avec les garçons. Je ne disais jamais rien, mais intérieurement, je souhaitais qu’on revienne me chercher. Je souhaitais qu’on me ramène chez ma maman…

Quelques mois plus tard, c’est une femme qui est venu me chercher, pour m’amener chez une autre famille, où j’ai passé presqu’un an. J’ai de nouveau eu droit aux coups, et aux surnoms peu flatteurs. Petite crotte, bâtard, merdeux… J’ai eu droit à tout. Et changer de famille n’aidait en rien. Je devais l’avoir étampé dans le front, parce que de toutes les familles qui m’ont pris en charge, jamais on ne m’a appelé Lionel. Jamais. J’ai presque fini par oublier ce nom. Même lorsque je suis arrivé à l’école, ces noms m’ont collés à la peau. Alors, les professeurs s’y mettaient, me traitant de peste, et de cas de la DPJ. C’est à huit ans que j’ai tenté pour la première fois de m’ouvrir les veines. Sauf que j’ai raté. Je n’ai pas dû couper assez profond, je crois, mais dans tous les cas, je l’ai regretté. Oh, je n’ai pas regretté d’avoir essayé, non, j’ai plutôt regretté de m’être raté. Lorsque ma famille d’accueil l’a découvert, ils m’ont battu. Fort, très fort. J’ai passé six jours à l’hôpital, suit à ça, et lorsqu’on m’a demandé ce qui m’était arrivé, j’ai menti. J’ai dit que j’étais tombé dans l’escalier, parce que si j’avais avoué, on m’aurait battu encore plus. Dans tous les cas, on m’a changé de foyer encore à plusieurs reprises. Je changeais d’école plusieurs fois par années, alors je n’arrivais jamais à me faire des amis. De toute manière, les autres enfants s’amusaient plus à mon détriment plutôt qu’avec moi. On me volait mes choses, on m’enfermait dans les toilettes, on me battait. J’étais le souffre-douleur des autres enfants. C’était facile, j’étais petit et chétif, en plus de déjà porter les marques de coups reçus chez moi. Tout pour les encourager à continuer la tradition, quoi.

À quatorze ans, j’ai fini dans un foyer pour jeunes délinquants. Fuguant, me battant, vulgaire, je ne pouvais plus vivre dans des familles avec de jeunes enfants influençables. Dans cet endroit, mes moindres mouvements étaient surveillés et questionnés. À chaque semaine, je rencontrais un intervenant pour lui expliquer mes progrès. Enfin, mes progrès… Je n’en faisais pas, ça c’est certain. Ce foyer, ou plutôt cette prison, ne me plaisait pas. À plusieurs reprises j’ai tenté de fuir, mais on m’a toujours retrouvé. C’est ici qu’on m’a posé un tas de diagnostiques. Déficit d’attention, hyperactivité, dépressif, troubles de conduite… Mon dossier devait être aussi épais que la bible, sinon plus. J’y suis resté jusqu’à mes seize ans, lorsqu’une erreur de dossier m’a donné ma liberté. Une liberté que j’ai savouré quelques jours, avant de réaliser que la vie au dehors n’était pas aussi facile que ça. Sans argent, sans logement, sans personne sur qui compter, j’ai vécu dans la rue, crevant de faim, vivant des généreux passants. Ça n’a duré que quelques jours, et pourtant, je m’en souviendrai toute ma vie. Mais cette vie n’était pas suffisante pour vivre. Les quelques pièces que je récoltais pendant la journée ne suffisaient même pas à manger un repas par jour. C’est ironique, mais ce qui m’a sauvé, c’est aussi ce qui m’a tué de l’intérieur. C’est arrivé un soir spécialement froid du mois de novembre, alors qu’une première neige commençait à couvrir les rues désertes de la ville. Une grande voiture s’est arrêté devant moi, un peu comme celle de l’homme qui m’a amené dans ma première maison d’accueil. Un homme s’est adressé à moi pour me proposer un peu d’argent de poche. Bien sûr, je n’ai pas hésité. Tout pour pouvoir manger. Ne posant pas de questions, je suis monté avec lui, pour découvrir ce qu’il avait en tête. Je me suis laissé faire, comme lorsque j’étais plus petit. Je n’ai en fin de compte jamais vu la couleur de l’argent, mais ça ne m’a pas empêché de recommencer. J’ai vendu mon corps, comme ma mère avait vendu le sien. Parfois j’étais payé, et parfois non, tout dépendant des clients. J’ai fini par perdre le compte du nombre de fois où j’ai dû m’offrir à d’autres hommes. Au bout d’un moment, je ne ressentais plus rien. Aucune peur, aucune honte, aucun plaisir. Tout simplement rien. J’étais mort de l’intérieur. Et c’est à cet instant que j’ai fait ma seconde tentative de suicide. Cette fois, j’ai opté pour le métro. Un samedi soir, vers minuit, je me suis lancé sur les rails, attendant le choc. Et pourtant, encore une fois, il n’est jamais venu. Deux jeunes hommes d’environs une vingtaine d’années m’ont sorti de là avant que le train ne me prenne la vie. Ils ont cru me sauver la vie, mais dans les faits, ils n’ont qu’ajouté à ma misère.

Les jours qui ont suivi cet évènement, je n’ai pu qu’errer à travers les rues, fouillant dans les vidanges pour trouver un peu de nourriture. À croire que même la mort ne voulait pas de moi. Je ne comprenais pas. Je ne comprenais pas pourquoi tout ça m’arrivait. Il me fallait une réponse. Peut-être qu’une réponse m’aiderait à mourir, qui sait? Dans tous les cas, je ne savais pas quoi faire. Je marchais, quêtant quelques dollars, vendant mon corps au premier venu, jusqu’au jour où je suis tombé sur cette affiche. Cette affiche qui a changé ma vie. Pour le meilleur? Je ne sais pas, mais elle l’a changé. Il s’agissait d’un simple morceau de papier aux couleurs exotiques, trainant dans une ruelle. Elle montrait une terre que je ne connaissais pas, une terre aux couleurs vives, une terre respirant l’énergie. Elle proposait l’Inde comme destination voyage. L’Inde. Ce pays où les rêves ne font qu’un avec la réalité. Le Taj Mahal, les dieux, la musique. J’ai tout de suite su que mes réponses s’y trouvaient. Il ne me restait plus qu’à trouver un moyen de m’y rendre. Trouver l’argent pour m’acheter un billet d’avion. Il faut dire que les choix s’offrant à moi n’étaient pas énormes. Soit je vendais mon corps de nouveau, soit je trouvais une autre technique. J’ai dû faire un peu des deux, en fin de compte. Entre la prostitution et les cambriolages de maisons, j’ai fini par me procurer un billet d’avion, pour mes dix-sept ans. L’Inde n’était plus qu’un rêve, mais bien une réalité. Là-bas, j’ai vécu comme je pouvais. Parmi les intouchables, parfois, ou alors travaillant pour un marchand d’autres fois. Je prenais ce qu’on me donnais, cherchant désespérément ma raison de vivre. Dans ces terres où les dieux sont si présents, j’allais bien comprendre pourquoi je n’arrive pas à mourir, non?

Mon itinérance a fini par me conduire dans un endroit sacré, un temple. Je m’y étais réfugié, cherchant à fuir le soleil, et possiblement quêter un peu d’eau à un homme de foi. J’ai été recueilli par un vieux prêtre indou, qui m’a nourrit, abreuvé et habillé. Il m’a proposé de revêtir les couleurs de sa religion, et de prier avec lui, ce que j’ai fait. Le jour, je faisais le ménage dans le temple, et le soir, je priais jusqu’aux premières lueurs du jour. J’y ai passé près d’un an, a simplement écouter les sermons de cet homme qui m’avait recueilli. J’ai appris à me débrouiller en hindi, à ses côtés. Il m’a appris tant de choses, mais ce qu’il a fait de plus important, c’est qu’il m’a éclairé sur ma raison d’être encore sur cette terre. C’était une soirée plutôt chaude, il ne devait pas faire loin de quarante degrés, et nous étions allés faire une commission à Dubaï. Cette grande ville avait tout à offrir, sauf bien entendu un endroit où pourraient résider deux hommes de foi pour la nuit. Nous avions alors élu domicile sous une ruelle, se servant de boites de cartons comme d’un toit. En partageant un sandwich acheté dans un petit commerce, nous conversions de tout et de rien, jusqu’à ce que finalement, je lui avoue ma raison d’être à ses côtés. Le vieil homme m’a observé, un instant, avant de poser sa main sur ma joue, et de prononcer ces quelques paroles :

-Mon fils, il faut que tu sache que Dieu a prévu un rôle pour chacun de nous. Il te faut simplement trouver le tien. Peut-être se trouve-t-il ici, comme peut-être se trouve-t-il ailleurs. Nous avons tous une raison d’être, et tu dois trouver la tienne.

Ces mots sont restés en suspens dans ma tête durant plusieurs jours après cette conversation. De retour au temple, mon travail en a souffert. Je n’astiquais plus les planchers avec la même ardeur, et je ne priais plus avec la même honnêteté. Mon maître n’a pas manqué de le remarquer. Un beau jour, il est venu vers moi, une petite boîte en bois à la main. Il me l’a tendu, un sourire aux lèvres. Après l’avoir remercié pieusement de ce présent, je l’ai ouvert pour découvrir un petit objet bicolore, bien luisant. Mes doigts ont caressés l’objet, et j’ai tout de suite su de quoi il s’agissait. Un petit Pokémon juste à moi. Un jeune Caninos prêt à me suivre peu importe mes choix de vie. Et là, j’ai compris. J’ai compris ce que tentais de me faire comprendre mon vieux maître. Ma place n'était pas en Inde, ni à Montréal. Ma place est simplement partout sur cette terre. J’ai compris ce jour que j’avais un rôle à jouer, parmi ces milliards d’êtres humains. Si je ne suis pas mort, à huit ans, ou même à quatorze ans, c’est que les dieux avaient une mission pour moi, et ça, je l’ai compris ce jour-là. Mon rôle. J’ai été choisi. Choisi par les dieux pour exécuter leur volonté parmi ces êtres fétides que sont les humains. C’est pour ça que j’ai subi ainsi, que j’ai enduré toutes ces années. Mon rôle est simple, pourquoi ne l’ai-je pas compris plus tôt. Peu importe, car à présent je le sais. Mon rôle est celui d’un juge sur cette terre, décidant de qui a le droit à la vie, par ses bonnes actions, et qui n’y a pas droit, de par son âme fétide. J’ai compris, à présent. Et je sais de par un rêve que mon devoir doit commencer sur l’île d’Enola, où résident des êtres tous aussi fétides les uns que les autres. Des êtres tentants de proposer leur propre loi, des êtres tentant de renverser l’autorité divine installée sous le nom de Régime. Je sais que mon rôle est d’aller y établir l’ordre, et c’est donc là que je me dirige, laissant mon maître derrière, n’apportant avec moi que mon nouvel allié.



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