Post de capture

Une saine obsession dans l'intense recherche
... de soi ou de l'autre

Ces derniers temps, la lecture de bouquins sur les Pokémon de type eau me fascinait totalement. Moi, féru de livres? J’avoue que je trouvais l’exercice un peu pénible. Rester assis bien sagement alors qu’i faisait si beau à l’extérieur... Moi qui adorais le froid, j’étais servi. Au dehors, une brise glaciale poursuivait les pauvres âmes assez courageuses pour oser s’extirper du confort de leurs dortoirs. Ce vent ne m’effrayait pas le moindre du monde. Je craignais seulement la pluie qui m’avait forcé à rester enfermer depuis quelques jours. Je ne chômais pas. J’avais pris de l’avance dans mes études, passé de longues heures au gymnase à faire chauffer mes muscles, m’étais entraîné des heures avec mes compagnons. Au bout du compte, je m’étais trouvé avec du temps de libre et je l’avais investi dans ma culture générale en prenant un livre que m’avait envoyé ma mère il y avait déjà plusieurs semaines. Un livre sur les Pokémon eau. J’avais ainsi appris qu’ils formaient le type le plus nombreux de tous. Je pus me renseigner sur bon nombre d’entre eux et mon intérêt pour eux avait grandi en moi jusqu’à devenir un peu obsessif. J’avais toutes les intentions du monde d’en capturer un et mon choix s’était arrêté sur deux spécimens en particulier. Je n’arrivais pas à trancher entre les deux, aussi je me dis que le premier rencontré serait mon compagnon. J’attendais avec impatience de pouvoir réaliser mon projet. Ce matin-là, en me levant, je pus constater avec joie que le temps s’était finalement résorbé et que je pourrais partir à l’exploration. J’avais fait bien des progrès avec mes Pokémon et je souhaitais vraiment tester leurs nouvelles techniques sur le terrain.

Je partis donc de ma chambre de bien bonne humeur. Comme je l’avais prévu, il faisait bien frisquet dehors. Le pied léger, je me dirigeai vers les gares, direction des paysages environnants. J’y passais beaucoup de temps depuis l’obtention de mon Ponchien. Ce dernier adorait tout simplement se promener dans la forêt, mais vu la façon dont il agitait la queue lorsque je le libérai de sa balle, le lac des Rochers Pokémon ferait aussi bien son affaire. Je lui emboîtai le pas en souriant. Je savais que son flair pourrait nous servir. Je venais peu souvent dans ce coin, mais je devais avouer que la vue du lac me coupa le souffle. Cette vue magnifique m’emplissait d’une grande paix. Je m’approchai de la surface bien limpide en respirant avec délice l’air frais. Je n’avais pas remarqué que Potcho s’était éloigné de moi. Croyant à tort qu’il avait été marquer son territoire quelque part, je l’attendis près de l’eau. Au bout de quelques minutes, je me mis à m’inquiéter. Le brave bête n’était toujours pas revenue.

Je l’appelai tout d’abord mais seul le bruit de ma propre voix, rendue en écho, me répondit. Avec un grognement, je me mis en route, me demandant bien où mon Pokémon avait bien pu aller, lui qui avait l’habitude d’être si obéissant. Je me mis donc à marcher parmi les rochers, continuant à le siffler, dans l’espoir de le voir reparaître. J’entendis finalement un aboiement significatif. Je me mis à courir dans la direction du bruit et finis par trouver mon compagnon. Je découvris avec surprise qu’il ne se trouvait pas seul.

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