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 Chapitre I : Les élus

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Emman

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MessageSujet: Chapitre I : Les élus    Chapitre I : Les élus  EmptyMer 13 Juin - 14:43

Aiguo rabat d’avantage sa capuche sur son visage, cherchant à dissimuler le plus possible ses traits qui trahiraient de toute évidence ses origines au premier coup d’oeil. La jeune femme se glisse d’un pas rapide à travers les allées bondées de la ville, où simples villageois et marchands s’échangent biens et monnaie. Elle incite sa Poliwag à ne pas trop s’éloigner, de peur de la perdre. La jeune femme se trouve en terre hostile, et chaque problématique qu’elle peut s’éviter, elle tente de se l’éviter.

La Générale de Goh est épuisée. Cela fait plusieurs jours qu’elle a quitté sa terre natale, sans réellement s’accorder de moments de répits. Les cernes recouvrent son visage, et sa démarche se fait de plus en plus difficile. Pourtant, Aiguo garde son objectif en vue. Elle est en terre Eborianne pour une raison bien précise, et elle ne s’accordera le repos qu’une fois cette première mission accomplie. Un élément clé, lui ayant été décrit comme “un éclat ténébreux” qui, toujours selon la vision de Suicune, permettra à la jeune femme d’acquérir une force inestimable, lui permettant de ramener l’ordre et la paix en ces terres brisées par une guerre qui ne devrait pas être, sans qu’elle n’en connaisse véritablement les détails. Le seul problème, c’est qu’à part se douter qu’il doit s’agir d’une relique ancienne, Aiguo n’a aucune idée de ce qu’elle cherche. Elle a toutefois eu vent d’une certaine famille dont la puissance ne serait plus à prouver. Une famille influente, puissante, et riche. Et qui serait mieux placé pour garder une relique que ce genre même de famille. C’est donc ainsi que, malgré la fatigue et la faim, la Gohenne tente de se frayer un chemin, jusqu’à cette demeure abritant cette fameuse famille Petra.

Aiguo s’arrête finalement devant une demeure qui semble correspondre à ce portrait que s’en font les petits marchands de la ville. L’endroit semble bien gardé, bien que la jeune femme se dit qu’elle n’aura probablement aucune difficulté à se glisser à l’intérieur. Et en effet, quelques sauts et quelques manoeuvres plus tard, celle-ci se retrouve dans ce qui lui semble être une chambre à coucher. La décoration est plus abondante que celle qu’on retrouverait dans le manoir Maeda, mais Aiguo n’y porte pas vraiment attention. Rapidement, elle se met à fouiller les lieux, secouant ici et là les vases, et ouvrant chaque tiroir. Mais rapidement, la jeune femme est interrompue par sa Poliwag, qui lui lance un petit couinement d’avertissement. La femelle semble avoir détecté une présence.

-Prépares-toi, Cheza…

Prenant une grande inspiration, la jeune femme hisse sa lame à l’extérieur de son étui, avant de prendre une position de combat.
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Golden
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MessageSujet: Re: Chapitre I : Les élus    Chapitre I : Les élus  EmptyJeu 14 Juin - 13:52

«Ta vie est sur le point de changer, tu sais.»

Les traits d’Irma expriment une grande paix. Elle tient les doigts de son frère entre les siens, habitée de sa tiédeur. Elyes la scrute comme à chaque visite nocturne, cherchant à entretenir ce souvenir si précieux pour lui. Il sait, il connaît le poids de cette malédiction. À son réveil, cette image se sera ternie à nouveau, laissant à sa suite la douleur du deuil. Mais lorsqu’elle est là, à guider sa vie, il profite de chaque instant. Il ne pose même pas la question, a cessé depuis longtemps de faire du sens dans ses paroles. Seule sa voix l’intéresse, lui offrant comme une seconde vie. Attentive à ses réactions, la cadette remarque l’inattention de son frère et secoue la tête.

«Écoute-moi Elyes. Je te connais. Tu résisteras. Il ne faut pas résister. Je serai à tes côtés, tu le sais? Je serai là avec toi-même lorsque ce sera difficile.»

«Je ne comprends pas.»

«Tu comprendras plus tard, bien plus tard. Tu m’en voudras je suppose, aussi. Mais saches, frère, que je t’aime.»


Elyes se noie un instant dans l’obsidienne des prunelles d’Irma, y puisant force et amour. Il éclate ensuite d’un rire franc, de ces rires cristallins et animés d’enfance qui le caractérisent si bien. Il serre un peu plus la main de sa petite sœur dans la sienne, se demandant pourquoi la jeune femme doit les distraire de missions célestes quand tout ce qu’il espère est de passer un peu plus de temps auprès d’elle. Encore un peu de temps. Lorsqu’il se retourne vers elle, sa silhouette adroite a disparu. Lui a cédé place une créature au corps de tigre et au regard d’homme. Le cavalier observe la bête, reconnaissant en elle le bruissement des légendes. Et Raikou le toise, lui son élu. Lorsqu’il parle sa voix est profonde, sans âge.

«Je t’attends.»


Elyes s’éveille d’un sursaut. Quelque chose dans sa chambre ne devrait pas y être. Tous ses sens en alerte, il se force à l’immobilité, repérant une silhouette humaine dans sa chambre. Pendant un instant, bref et fou, il espère que ses prières ont été entendues, qu’il s’agit de sa sœur qu’on lui a rendu. Mais à mesure que son esprit se départit du sommeil qui l’alourdissait, il réalise le comportement suspicieux de son visiteur nocturne. Ouvrant tiroirs et renversant tout sur son passage, l’intrus a décidément l’intention de le voler. Silencieusement, Elyes se redresse, ombre parmi les ombres, s’emparant du couteau qu’il conserve sur sa table de chevet. L’arme, une simple lame d’apparat, ne lui servira pas beaucoup si combat doit survenir. Il doit donc agir vite et furtivement pour surprendre son adversaire. Trop tard d'ailleurs, Elyes n'avait pas remarqué le Pokémon qui grâce à ses sens supérieurs est parvenu à le repérer. Le soldat en profite pour sauter sur l'intrus et l'immobiliser de sa dague sous le menton. Il retient fermement ses bras, surpris de constater que son voleur est en fait une femme. Le jeune homme ne tire pas très fort contre le corps de son assaillant, mais le retient d'une prise ferme. Il a le coeur bon et sait que ce voleur fait probablement partie de ces âmes tristes et perdues, ces gens sans logis et sans espoir qui arpentent les rues d'Elboria les mains tendues. Lorsqu'il s'exprime à la femme, il le fait d'une voix douce mais assurée.

«Je ne vous veux aucun mal, détendez vous. Si vous coopérez, j'irai chercher un mets aux cuisines, à condition bien sûr que vous rendiez ce que vous avez pris. Vous avez de la chance de n'être tombé que sur moi et non sur un de mes frères. Vous connaissez la punition pour le vol n'est-ce pas?»

En Elboria, on vous coupait la main pour un vol. Elyes ne peut plus compter le nombre d'infirmes qu'il a vus, maigres et vides, derrière les murs des régions les plus pauvres de la cité. Le garçon n'a pas vu les traits de l'intruse, ignore tout de ses origines. Prudent, il attend sa réponse.
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Emman

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MessageSujet: Re: Chapitre I : Les élus    Chapitre I : Les élus  EmptyJeu 14 Juin - 15:37

La Générale de Goh scrute l’obscurité du regard, cherchant ce qui a bien pu inquiéter Cheza. Son oreille est fine, et pourtant, elle ne capte que bien trop tard le bruit de pas de félin derrière elle. Alors qu’elle s’apprête à faire volte-face, son corps se fige sur place, alors qu’on pose une lame froide contre sa gorge. Aiguo grogne silencieusement à l’idée qu’on ait pu l’avoir telle une débutante. Elle qui pourtant a été entraînée depuis sa plus tendre enfance. Sa poigne se resserre contre son katana, alors qu’elle meurt d’envie de transpercer celui qui s’est glissé derrière elle. Mais elle n’en fait rien, sachant très bien qu’au moindre mouvement, l’autre lui trancherait le cou sans hésitation.

L’autre se met à parler d’une voix qui vient surprendre la jeune femme de par sa douceur. Il tente d’abord de la rassurer, avant de même lui proposer à manger. Et si l’idée d’enfin se mettre quelque chose sous la dent, après ces nombreux jours de voyages, est d’abord alléchante, Aiguo se contente de cracher au sol en signe de refus total.

-Je ne veux pas de ta charité, Elborian…!

Sur ces mots, Aiguo s’empresse d’infliger un puissant coup de coude en plein dans les côtes de son assaillant avant de se glisser hors de sa porté. Cette fois, face à lui, elle lui présente son arme, prête à le découper au moindre mouvement. Le regard de la jeune femme se fait menaçant, alors qu’à travers les lueurs de la lune traversant la fenêtre, elle observe les traits de l’autre. Sa chevelure sombre et son teint qui attire peu la lumière n’offrent aucun doute quant à les origines du jeune homme.

-Oses encore me traiter de voleuse, Elborian, et je te transformerai en pâté pour Lillipup.


Et elle en serait tout à fait capable. D’ailleurs, elle ne peut s’empêcher de se dire que le jeune homme aurait dû lui trancher la gorge alors qu’il en avait encore la chance. Maintenant qu’il a perdu son élément de surprise, il n’a absolument aucune chance de s’en sortir. La jeune femme n’aurait qu’à foncer vers lui, lui enfoncer sa lame juste au dessus de sa pomme d’Adam, et c’en serait fini de cet arrogant. Mais Aiguo ne bronche toutefois pas.

-Ceci est ta demeure, pas vrai? Aides-moi à trouver ce que je cherche, et peut-être t’épargnerais-je.
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Golden
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MessageSujet: Re: Chapitre I : Les élus    Chapitre I : Les élus  EmptyDim 17 Juin - 17:40

Rapidement, il réalise avoir fait erreur. Du moins assez rapidement pour l’alarmer et raffermir un peu plus sa prise sur l’inconnu. D’abord, il y a l’odeur, celle qu’il devrait porter. L’odeur de la misère, de la fin de la dignité, cette odeur des âmes brisées et de tout ce qui rattache l’homme à l’animal. Cette odeur absente. Elyes perçoit plutôt le parfum de la poussière des routes et des longs voyages, celle encore vive, bien que amoindrie, du savon. Il comprend alors qu’il est en danger, bien plus qu’il ne l’aurait cru préalablement. L’adrénaline court dans ses veines et le crachat de son prisonnier ne fait que raffermir son impression d’un règlement de compte, qu’un seul faux pas pourrait le compromettre. Or, il est trop tard. L’intrus se dégage d’un puissant coup de coude, s’exposant à la lueur de la lune. Il reconnaît sans mal ces traits, ceux-là qu’il a vu des milliers de fois sur les champs de bataille, ces traits qui le hantent toutes les nuits. Est-il encore simplement endormi, en proie d’un de ses cauchemars? Non. La douleur dans ses côtes lui indique autrement. Pendant quelques instants probablement précieux, il dévisage l’autre, une femme aux prunelles telles des tisons, prêtes à dévorer son âme des flammes en elle. Il frémit tout entier, portant une main à son flanc là où elle l’a frappée, comme interdit. Il a vécu cette confrontation si souvent, mais jamais il ne parvient à faire fi de cette émotion presque familière désormais.

Celle de la peur. Devant cette représentante du peuple Goh, Elyes ne ressent aucun courage, aucun héroïsme. Il a simplement peur, peur de perdre encore alors qu’il doit encore vivre avec ce vide qui le consume un peu plus tous les jours. La crainte de l’autre, celle qui alimente autant de tensions futiles entre leurs deux peuples, des tensions qui ne semblent pas sur le point de s’apaiser. Il la hait, pour tout ce qu’elle représente, pour le décès de sa sœur, pour toutes les âmes qu’il a vu soufflées sur les champs de bataille. Il obéit à cette même peur, dévisageant la femme derrière le katana pointé vers sa gorge. Même armé d’une dague, le soldat Elborian se sait en désavantage. Le guerrier est meurtrier armé de sa fameuse lance, à distance respectable. Ici, il est vulnérable. Il n’a que cette courte lame pour le protéger, à laquelle il se raccroche, la bile à la gorge.

«Je ne sais pas comment on les appelle dans ton pays, mais ceux qui se glissent dans les maisons d’autrui tard la nuit pour soutirer quelque chose qui ne leur appartient pas portent le nom de voleurs. Ce ne serait qu’un seul des nombreux crimes commis par votre peuple de toute manière.»

Il veut vivre. Il sait que sa vie vaut mieux que sa fierté, mais la rage, la douleur et la peur l’empêchent de réfléchir posément. Il tente de contrôler les impulsions de ses émotions toujours trop vives, toujours trop promptes. Il inspire profondément.

«Inutile de verser du sang ce soir, Goha. Dis-moi ce que tu cherches.»

Il l’observe prudemment. La demeure Petra accueille de nombreux objets de valeur, mais aucun d’entre eux ne lui semble susceptible de provoquer la convoitise d’un habitant du royaume voisin. Et surtout à quel prix? À quels dangers s’est exposée la jeune femme pour parvenir jusqu’ici? Si la famille Petra fait la jalousie de bien d’autres familles, il ignore en quoi elle pourrait intéresser cette femme. Il attend donc, sentant la tension s’affermir. Il continue d’espérer éviter la confrontation.
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MessageSujet: Re: Chapitre I : Les élus    Chapitre I : Les élus  EmptyVen 22 Juin - 13:08

Aiguo se trouve déchirée entre deux émotions, alors que sa lame menace le cou de l’homme lui faisant face. D’un côté, sa fidélité envers sa patrie lui ordonne de trancher la tête de cet ennemi qui a potentiellement lui-même blessé ou tué les camarades de combat de la jeune femme. Mais d’un autre côté, il y a cette petite voix en elle, qui lui exige la clémence. Car avec ce qu’elle sait à présent, elle ne peut tout simplement plus voir cet homme aux pupilles perçantes comme étant le responsables de cet affrontement sans queue ni tête, comme elle l’aurait autrefois fait. Maintenant qu’elle sait, elle ne peut se permettre de verser le sang d’encore un autre innocent.

L’autre semble comprendre son désavantage face à la guerrière de Goh. Pourtant, il ne semble pas encore prêt à collaborer, et l’espace d’un instant, la jeune femme ne peut s’empêcher de se dire qu’il vaudrait mieux en finir rapidement. Elle cherche d’ailleurs silencieusement à justifier cet acte qu’elle n’a pas encore commis, en se disant qu’au final, le bourgeois qui lui fait face n’est probablement pas si innocent qu’il le paraît. Il a probablement lui-même répandu le sang, et sans doute, se dit Aiguo, que si les rôles étaient inversés, sa propre tête ne serait probablement plus rattaché au reste de son corps depuis maintenant un certain moment. Alors à quoi bon chercher à épargner une vie qui, d’après ses mots de vipère, n’y tient pas tant que ça.

Mais au moment où la jeune femme s’apprête à faire un pas en avant, et glisser sa lame contre la jugulaire de l’homme, celui-ci s’annonce enfin prêt à collaborer. Aiguo le scrute un moment, examinant ses traits, à la recherche d’un indice qui pourrait lui indiquer qu’à la moindre occasion, l’Elborian pourrait trahir ses paroles et la poignarder sans scrupule. Pourtant, malgré la tension clairement visible sur le visage de l’homme, la générale discerne une honnêteté qui la surprend. Sans toutefois baisser sa garde, elle éloigne sa lame de la gorge de l’autre, en maintenant toute de même l’arme à disposition, juste au cas où.

-À vrai dire, je ne saurais te décrire précisément ce que je cherche. Mais je sais que ce que je cherche est ici. Je peux le sentir…

Aussi énigmatiques soient les paroles de la jeune femme, elle reste persuadée de ce qu’elle avance. En effet, depuis qu’elle a mise les pieds dans la demeure, elle peut sentir depuis ses profondeurs qu’elle est au bon endroit. Elle ne saurait vraiment décrire cette sensation, mais elle pourrait jurée avoir été guidée jusqu’ici par une force ne lui appartenant pas. Une force qu’elle attribue, sans le moindre doute, à cette créature mythique qui l’a tout d’abord amenée sur cette voie.

-Je recherche ce qui me permettra de mettre un terme à cette guerre.

Le coeur battant, la jeune femme observe l’Elborian d’un air sévère, toujours prête à redresser son arme s’il le fallait.
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MessageSujet: Re: Chapitre I : Les élus    Chapitre I : Les élus  EmptyLun 25 Juin - 16:01

La tension lui pique la gorge. Il a vécu, par le passé, des situations impossibles, des scénarios catastrophiques et des pièges insolites. Sur un champ de bataille, aisé de mettre sa propre existence de côté quand on fait partie d’un mouvement, d’une intelligence commune. Sur son cheval, parmi sa cavalerie, Elyes ne craint pas même la mort : il s’y est presque résigné. Mais ici, dans le confort de sa demeure, la mort lui paraît brutale et insensée. Il ne désire pas en terminer ainsi et l’adrénaline coule dans ses veines affolées à la recherche d’une solution directe, pressée, à cette problématique insoutenable. Son esprit vogue déjà vers d’autres issues. D’ici, il pourrait peut-être sauter de la fenêtre d’où s’est probablement infiltré la guerrière Goh (car maintenant qu’il observe sa posture et son assurance avec ce katana, il n’en doute plus), mais une telle chute pourrait lui briser un os ou deux. Il pourrait se mettre à hurler aussi, mais elle le tuerait probablement avant qu’on atteigne sa chambre, plutôt recluse dans l’aile. Si il peut s’octroyer sa confiance, alors il pourrait la piéger et récupérer une arme lui permettant au moins de se défendre. Il n’a pas vraiment le choix de suivre cette voie, même si le moindre faux pas pourrait lui en coûter gros. Il surveille l’expression de la jeune femme. Pendant un instant, il croit qu’elle va le tuer. Heureusement, il a tort.

La lame s’éloigne de sa gorge, venant freiner la tension entre eux. L’inconnue semble disposée à collaborer en l’échange des services de l’Elborian. Encore une fois, il se demande ce qu’elle peut bien chercher, sans obtenir réponse. Elle-même ignore ce qu’elle cherche? Quelque chose qui pourrait mettre fin à cette guerre? Elyes la toise, interdit et partagé entre plusieurs réactions. Il se retient presque de rire, n’est-ce pas que de l’ironie que de parler de paix alors qu’une arme est toujours braquée entre eux? Et mettre fin à la guerre peut avoir plusieurs sens. Elle peut vouloir dire d’exterminer l’autre côté aussi. De toutes les manières, la confusion d’Elyes l’empêche de penser normalement.

«Ce ne sera pas facile de t’aider si tu ignores ce que tu cherches toi-même. Mais je te préviens, je ne te laisserai pas faire de mal à qui que ce soit encore, cette famille a assez souffert.»

Les prunelles du jeune homme s’assombrissent non plus de haine, mais de peine. Il détourne les yeux en lâchant son arme, la jetant un peu plus loin à l’aide d’un coup de pied. Il désire ainsi montrer sa mauvaise foi. Il baisse les bras qu’il avait levé prudemment, considérant l’autre telle son égale.

«Pourquoi voudrais-tu faire cesser cette guerre? Quelles sont tes intentions? Si je n’en connais pas plus, je ne pourrai pas t’outiller dans tes recherches. Cette maison est vaste, ma famille aisée et puissante, mais j’ignore ce qu’elle pourrait apporter aux tiens pour vous aider à gagner.»

Son ambivalence se fait sentir, il la teste. Il veut savoir de quel côté se ranger. Il préfère encore tout risquer que risquer de perdre un autre membre de sa famille, mais encore, une part de lui espère qu’elle cherche réellement la paix.
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MessageSujet: Re: Chapitre I : Les élus    Chapitre I : Les élus  EmptyJeu 28 Juin - 19:57

Elle observe les traits du jeune homme lui faisait face, à la recherche du moindre indice lui indiquant que l’Elborian pourrait avoir en tête de la trahir. L’homme a beau avoir baissé son arme, et lui indiquer être prêt à collaborer en échange de sa vie, la jeune femme de Goh n’est pas bête au point de lui vouer une confiance aveugle. Elle se sait en terre ennemie, ici, dans cette demeure d’Elbora. Elle sait que la moindre erreur pourrait lui coûter la vie. D’ailleurs, c’est déjà un miracle qu’elle se soit rendu si loin sans encombre. Mais ce parfait tracé, elle le sait, pourrait bien cesser ce soir.

Le jeune homme qui la toise semble quelques peu surpris par les aveux d’Aiguo. En même temps, la jeune femme ne peut pas lui en vouloir. Elle ne sait pas réellement ce qu’elle cherche, et pourtant, elle requiert son aide pour le trouver. Si les rôles étaient inversés, la générale ne peut s’empêcher de se dire qu’elle aurait déjà mit un terme à cette bêtise en tranchant la gorge de l’inconnu. Mais dans la position où elle se trouve, elle ne parvient pas à être reconnaissante envers l’Elborian. Elle se contente alors de simplement l’observer, attendant toujours une réaction. Réaction qui, d’ailleurs, ne tarde pas à venir. Toujours sur ses gardes, l’autre vient rapidement chercher à protéger sa famille, ce qui tire un petit ricanement à la Gohanne. Elle n’a que faire de la famille de ce vulgaire bourgeois. Mais avant qu’elle ne puisse sortir ses crocs de nouveau, l’Elborian reprend la parole.

-Je te trouves bien arrogant de me demander des explications, vu la situation dans laquelle tu te trouves…

Sa voix est froides, teintée d’une haine qu’elle sait non justifiée depuis qu’elle connaît cette facette qui lui a été révélée cette nuit où elle a quitté sa demeure. L’Elborian qui lui fait face, malgré ce qu’elle sait, représente tout de même à ses yeux trop de sang versé sans raisons. Il représente la guerre. Il représente ses hommes perdues au combat. Ses amis tombées sur le champs de bataille. Il représente une trop grande partie de la vie de la jeune femme, qui s’est vue grandir dans un contexte de violence. Mais ce soir, il représente aussi possiblement sa seule chance d’enfin mettre un terme à ce conflit. Et après tout, même si elle refuse un peu de l’admettre, le jeune homme au teint foncé a raison. Il ne peut l’aider sans savoir ce qu’ils cherchent.

-Je… c’est difficile à expliquer mais… Je sais des choses concernant cette guerre que personne d’autre ne sait.

Aiguo baisse le regard, sachant très bien que si l’autre ose faire un mouvement, Cheza, qui n’a pas quitté l’Elborian du regard depuis leur arrivée dans la chambre, saura l’arrêter.

-Ce qui a déclenché cette guerre… Ce qu’on nous a raconté, ce n’est pas la vérité. Tout ça, ce n’est que supercheries.


La jeune femme resserre les poings, alors qu’elle revoit les visages de ceux qui ont donnés leurs vies en vain.
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MessageSujet: Re: Chapitre I : Les élus    Chapitre I : Les élus  EmptyDim 1 Juil - 21:28

L’autre mène la danse, certes. Mais son pied hésite, la tension visible dans chacun de ses mouvements. Elyes surveille chaque tic, chaque intonation, chaque prise sur son arme. Il ne prévoit rien pour l’instant. Il a demandé, maintenant il aspire à l’écoute. Il ne parvient cependant pas à taire entièrement son entraînement militaire et les réflexes induits par des années de travail acharné. Suivre le mouvement des troupes, appréhender les mouvements : voilà autant d’habitudes essentielles à tout soldat de la cavalerie. Sur son cheval, le brunet doit être en mesure de prendre des décisions instantanées basées sur une bonne observation de la situation actuelle. Ses sens affutés ne lui permettront pas de se sortir de cette impasse pour le moment, mais ils lui permettent de remarquer les changements brusques de l’attitude de la jeune femme qui de toute évidence a quelques éléments sur la conscience. Elyes peut sentir sa haine envers lui, le racisme qui étreint les deux parts de ce conflit et qui brûle aussi en lui. Sauf que ses mots contredisent ce qu’il décrypte dans ses yeux. Comme il l’a soupçonné sans véritablement y croire, elle semble chercher une issue à cette guerre. Et elle est confuse. Il peut profiter de cette confusion, s’il désire s’en sortir du moins. Il ne sourit pas lorsqu’elle lui lance être arrogant au visage. Le dresseur de chevaux s’avère bien des choses mais l’arrogance n’en fait pas partie.

Ses révélations l’effraient, bien malgré lui. Ektes se raccroche aux raisons pour faire du sens en cette guerre, en toute la violence qu’il a pu déverser sur les champs de bataille. À la mention du déclencheur de cette guerre, à la possibilité que tout ceci ne soit que «supercherie» comme elle l’appelle, il recule, son expression concentrée se fanant pour céder place à une réflexion confuse. Lui qui tenait à exploiter justement cette confusion, le voilà tout aussi pris au piège. Il lève des yeux plus calmes vers son adversaire, plus doux.

«Je ne suis pas certain de comprendre. Tu as parcouru tout ce chemin depuis ton pays, tu as traversé une zone de guerre et t’ait introduit dans une cité hautement gardée puis dans la maison d’une des familles les plus influentes d’Elboria, le tout en sachant une information que personne d’autre ne sait au sujet de la guerre, une information qui pourrait compromettre même la guerre en elle-même… Tu as pris tous ces risques au nom de la paix? Quel rôle dois-je jouer dans ton plan? Si tu cherches la paix, pourquoi pointes-tu cette arme vers moi dans le regret de ne pas l’enfoncer dans ma poitrine?»

Elyes est curieux. Il n’a plus son ton accusateur, plus la colère dans son regard. Il cherche simplement à comprendre. Puis il doit avouer que l’histoire de cette fille l’intéresse. Sa seule présence ici est parfaitement incongrue. Oh, il a toujours envie de la balancer dans une cellule pour le reste de ses jours, mais dans l’immédiat il considère au moins faire ce qu’il fait de mieux : écouter. Il jugera ensuite.
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MessageSujet: Re: Chapitre I : Les élus    Chapitre I : Les élus  EmptyVen 13 Juil - 12:45

La jeune femme sait très bien qu’elle court un risque en avouant ces paroles à l’autre qui, jusqu’à présent, ne lui a pourtant donné aucune raison de lui faire confiance. Et elle sait aussi bien qu’il n’a d’ailleurs lui-même aucune raison de faire confiance aux paroles de la Générale. Elle-même n’aurait sans doute jamais cru en ce genre de paroles provenant de la bouche d’un Elborian. Elle en aurait sans-doute conclu que l’intru lui aurait avoué ces paroles simplement pour l’embrouiller, et profiter de cette confusion pour attaquer. D’ailleurs, il serait facile pour le jeune homme au teint foncé de s’élancer sur la jeune Gohenne dans ce moment de distraction. Mais l’homme n’en fait rien. Il reste plutôt silencieux un instant, alors que ses traits fins se transforment sous l’effet de la confusion. Il jette un regard à la Générale, trahissant son incompréhension à ces paroles énigmatiques.

L’Elborian tente de toute évidence de chercher un sens en ces paroles qui, Aiguo doit se l’avouer, n’en font que très peu même à ses yeux. Elle même cherche encore à comprendre le sens de cette vision qui a pu la conduire en ces Terres refoulant de dangers. À chaque instant depuis le début de ce voyage, la jeune femme de Goh aurait pu perdre la vie au nom d’un simple songe. Pourtant, au plus profond d’elle, elle y croit. Malgré l’absurdité de la chose, elle sait que si elle est ici, c’est qu’elle doit y être. Que si elle risque sa vie à chaque instant, c’est bien pour quelque chose qui est plus grand qu’elle.

Aiguo a relevé son regard vers l’Elborian, et le scrute à présent, alors que ce dernier la questionne par rapport à ce qu’elle vient de lui avouer. Et malgré la tension qui réside toujours entre les deux ennemis, la jeune femme ne perçoit plus chez lui d’accusations, pour cette fois faire place à un réel questionnement. Le jeune homme semble réellement vouloir des réponses, comme s’il la croyait véritablement. La Générale le fixe un instant, puis, après une courte hésitation, celle-ci finit par ranger son Katana dans sa housse, bien que prête à le ressortir à n’importe quel moment si son adversaire en venait à chercher à l’attaquer.

-Ce soir je ne cherches pas la violence, mais saches que je serai prête à tout pour en arriver à mes fins…

Elle jette un regard rapide à la Poliwag qui l’accompagne. La petite femelle de type eau lui rend aussitôt un sourire avant de reporter son attention vers l’Elborian, qu’elle n’a pas lâché d’une semelle depuis son entrée dans la pièce.

-J’ai été guidée jusqu’ici, et malheureusement, c’est tout ce que je peux t’avouer. Ce que je cherche, je cherche toujours à découvrir de quoi il s’agit. Mais je sais qu’on ne m’a pas envoyé jusqu’ici en vain. Je… Je dois lui faire confiance…

De nouveau, la jeune femme baisse le regard, elle-même perplexe face à ces paroles énigmatiques qu’elle échappe. Si seulement la créature légendaire de ses songes avait été un peu plus précise quant à la nature de cette aventure, Aiguo ne se serait sans-doute pas retrouvé dans cette situation épineuse. Mais à présent, elle doit faire avec, et peu importe ce que cela devra lui coûter, elle est prête à tout pour arriver à ses fins.

-Et quant à toi, Elborian… Ton sort dépend entièrement de toi. Tu peux décider de participer à une cause plus garde que toi en m’aidant à chercher ce que je recherche… Ou alors tu peux mourir de ma lame, au nom de ta fierté.

Sur ces paroles, elle laisse sa main se promener jusqu’au manche de sa lame, prête à la sortir au moindre faux pas de la part du jeune homme. Car elle a déjà perdu assez de temps ainsi. La Générale ne peut se permettre de risquer de se mettre davantage en danger, alors qu’elle se trouve si prêt du but.

-Tu n’as qu’à-

Brusquement, la jeune femme se tait et se fige, rapidement imitée par son amie de type eau, qui se retourne d’un bond vers la fente de la porte de la chambre, d’où provient des bruits de pas. À en juger par la rapidité des sons, de deux à trois hommes sont dans le couloir, à peine à quelques pas de la porte. Tel un félin, Aiguo s’élance derrière le pan d’un paravent dans le coin de la pièce, non pas avant d’avoir lancé un regard au jeune homme, cherchant à obtenir sa collaboration, maintenant qu’il sait.
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Golden
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MessageSujet: Re: Chapitre I : Les élus    Chapitre I : Les élus  EmptyMar 31 Juil - 16:23

Les questions affluent, bien malgré lui. Son entraînement suggère fermeté, fermeture et détermination. Sauf que malgré le statut de soldat qui l’affuble, le jeune homme n’a rien d’un froid assassin. Sur le champ de bataille, seul le mouvement de la foule lui permet d’étendre sa vengeance et de réaliser d’innombrables actes atroces que certains appellent «bravoure». Sauf qu’ici, dans cette intimité inconfortable, Elyes n’a pas envie de la tuer mais qu’elle s’en aille, qu’elle disparaisse. Que le sentiment qui le torture, prenant racine dans un deuil n’ayant pas tout à fait cicatrisé, s’apaise et le laisse en paix. La paix, il n’espère pas la trouver dans ses discours, mais dans son départ. Il espère simplement qu’elle aura rapidement usé de lui et qu’elle repartira dans la nuit, qu’il incombera à un autre de lui faire justice. Pour l’instant, le jeune homme ne s’en sent pas la force, encore confus par ses dires, par sa simple présence ici. Il se souvient d’un temps où leurs peuples vivaient en paix. Que le peuple Goh se mêlait aux siens dans les rues d’Elboria. C’était une autre époque. Une époque où aucune amertume ne subsistait entre eux.

Les paroles de l’inconnue demeurent toujours énigmatiques et vague, ce qui égraine progressivement sa patience. Les questions demeurent, accentuent le malaise. Qui est donc ce guide l’ayant mené dans la cité? Pour qui travaille-t-elle? L’ennemie semble bien déterminée à conserver ses secrets ce qui met le garçon d’autant plus sur ses gardes. Elle-même ne semble pas certaine qu’elle suit le bon chemin en faisant confiance à ce mystérieux guide. Le soldat en rirait presque si seulement il possédait ce genre d’humour. En fait, la pauvre ne sait pas du tout ce qu’elle désire non? Probablement un délire religieux se dit-il, de plus en plus fermé à ses dires et cherchant un échappatoire à cette situation épineuse.

«Comment pourrais-je t’aider alors que tu ne sais même pas ce que tu cherches? Je veux bien être coopératif mais sans instructions précises, je doute de pouvoir t’être utile.»

Son ton trahit son agacement. Heureusement, l’intruse commence à donner des instructions plus claires quand… Des pas dans le couloir! L’Elborian est sauvé! Y voyant là une issue, le jeune homme bondit en avant et donne un coup de pied violent au paravent derrière lequel s’est caché la Gohenne, l’assommant presque au passage. Il se met à crier tout en se ruant vers l’intruse, bientôt imité par les gardes de la maison qui viennent l’aider à l’immobiliser. Le Elektrike d’un des gardes menace le Poliwag de la captive d’un grognement sans équivoque : le moindre mouvement et les éclairs pleuvront sur lui. Deux hommes font leur entrée, les frères d’Elyes. Ce dernier s’empresse de se relever et de les rejoindre.

«Qu’est-ce qui s’est passé ici?»

«Cette femme m’a attaquée pendant la nuit. Elle est du royaume de Goh.»

«Une Gohenne, dans notre cité, sous notre toit?!»


L’aîné du trio s’empresse de dégainer son arme, une épée à la lame usée par les nombreuses batailles et porteuses de cicatrices innombrables. L’épée d’un combattant sans merci. Il se dirige aussitôt vers la jeune femme pour lui ôter la vie, mais Elyes se glisse entre les deux, aussi agile qu’une panthère.

«Stop. Cette femme aurait pu me tuer il y a longtemps mais ne l’a pas fait. Épargnes-la comme elle l’a fait.»

«Tu suggères que je laisse la vie sauve à un de ces chiens qui nous ont arraché notre sœur?»


Elyes s’assombrit à la mention de sa cadette décédée. Il ferme les yeux un instant afin de préserver son calme.

«Cette Gohenne sait quelque chose que nous ignorons. Enfermez-la dans les cachots. Elle parlera probablement après quelques jours passés là-bas.»

«Je te le jure, Elyes, si c’est encore une manifestation de ton dégoût pour la violence, je vais…»

«Non. Je ne suis qu’intéressé par les informations. Amenez-la hors de ma vue.»


Tandis que les soldats amènent la femme, Elyes l’observe, en conflit avec sa décision. Alors que leurs regards se croisent, il détourne les yeux.
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MessageSujet: Re: Chapitre I : Les élus    Chapitre I : Les élus  EmptyJeu 6 Sep - 12:59

Le coeur battant, la jeune guerrière de Goh retient son souffle, alors que les pas se rapprochent de la pièce. Cheza se tient à ses côtés, aussi nerveuse que sa dresseuse, ses petites pattes agrippés aux habits de la jeune femme. Et alors qu’Aiguo réfléchit déjà, silencieuse, à la suite des choses avec l’Elborian, un cri se fait entendre depuis l’autre côté du paravent, et alors qu’elle se fait projeter au sol avec violence, elle sait qu’elle a fait une erreur. Une vive douleur vient envahir ses côtes, qui s’écrasent contre le sol dur de la chambre, alors que son souffle se coupe brusquement. La panique s’empare, alors que les gardes se jettent sur elle pour l’immobiliser. Aussitôt, le regard affolé, la Générale tente de repérer son amie, qui a dû revoler suite au choc puisqu’elle n’est plus à ses pieds.

-Lâchez-moi! Sal traitre, sais-tu donc ce que tu viens de faire?!

Elle s’est mise à hurler en direction de l’autre, alors que les larmes envahissent son visage, avant de brusquement retourner son regard vers un couinement, à quelques pas seulement d’elle. Sa Poliwag se tient dans un coin, recroquevillée sur elle-même, alors qu’un Elektrike la maintient prisonnière. Aiguo tente de se débattre, paniquée à l’idée que la créature électrique ne fasse du mal à son alliée, mais le poids des gardes est bien trop important pour qu’elle ne puisse se défaire de leur emprise.

Et rapidement, les gardes ne sont plus son seul soucis. Bientôt, un autre homme se joint au groupe, et ne tarde pas à dégainer son arme, qui semble avoir servi à plus d’une occasion. Aussitôt, la jeune femme cesse de crier, alors que son regard se porte sur l’homme. Ce dernier ne semble pas empreint à la pitié. De toute évidence, sa solution à cette situation épineuse semble se résumer au meurtre… Aiguo déglutis un coup, terrifiée par cette fin bien trop rapide, et peu glorieuse. Car elle a beau ne pas craindre la mort, l’échec, lui, elle le craint définitivement. Elle en a beaucoup trop sur les épaules pour abandonner maintenant. Elle sait que tout un peuple compte sur elle, sans même le savoir.

Mais alors qu’elle s’attends à ce qu’on lui tranche la gorge, la voix de celui qu’elle avait jusqu’ici en otage vient interrompre l’autre. Il lui demande d’épargner la jeune femme. Et si ces paroles auraient dû aussitôt la rassurer, la jeune femme ne peut s’empêcher de lui lancer un nouveau regard de vipère. Elle doit faire tous les efforts du monde pour ne pas lui cracher au visage. Elle donnerait tout pour lui rendre cet acte de pitié d’un bon coup de pied entre les jambes. Mais elle se retient, sachant pertinemment qu’il vaut mieux que sa fierté souffre, plutôt que de perdre la vie.

-Je ne sais pas ce qu’il m’a pris de faire confiance à un Elborian…

Elle lui siffle ces dernières paroles tel un serpent, alors que les gardes la redressent brusquement pour la conduire aux cachots. Elle sait qu’elle lui doit la vie en ce moment, mais elle se sait aussi terriblement rancunière. Alors qu’elle disparaît de la pièce, elle se fait la promesse de se venger sur ce traitre d’Elborian.
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